Directeur du Centre Thermodynamique des procédés de Mines Paris – PSL de novembre 2021 à décembre 2023, Paolo Stringari était responsable de l’équipe Thermodynamique des Procédés du Centre Énergie Environnement Procédés (CEEP) depuis sa création en janvier 2024.
Les principaux domaines de recherche de Paolo Stringari sont la thermodynamique expérimentale et la modélisation thermodynamique, appliquées au génie des procédés. Il a développé une expertise reconnue dans le domaine des équilibres de phases impliquant les solides de van der Waals, en particulier à basse température. Les développements théoriques, de modélisation et expérimentaux dans ce domaine de recherche sont appliqués à l’amélioration de la conception, de la sécurité et de la consommation énergétique des procédés industriels cryogéniques tels que la distillation cryogénique de l’air, la liquéfaction du gaz naturel et du biogaz et celle de l’hydrogène, mais aussi à la physique des particules. La recherche sur les propriétés fondamentales de l’hydrogène, ainsi que sur l’amélioration de l’efficacité des techniques de compression et de liquéfaction de ce dernier, a constitué un axe principal des travaux récents, accompagnée d’importants partenariats industriels.
Après un diplôme en Génie Chimique et un doctorat en Physique Appliquée à l’Università degli Studi di Padova, en Italie, Paolo Stringari a rejoint le Centre de Thermodynamique des Procédés (CTP) de Mines Paris – PSL en 2009.
Mes premiers pas dans la recherche ont commencé par l’utilisation des réseaux de neurones pour la modélisation des propriétés thermophysiques des fluides. Dans le cadre de ma thèse, j’ai eu l’opportunité de collaborer pour la première fois avec l’École des Mines de Paris. Cette expérience m’a permis de découvrir la recherche expérimentale, qui m’a séduit dès le début, tout comme la forte interaction entre la recherche et le monde socio-économique. J’y ai vu l’opportunité de réaliser une recherche qui n’a pas seulement pour mission de faire progresser les frontières de la connaissance, mais également de jouer le rôle d’étoile polaire pour orienter et accompagner les grands changements de l’industrie et de la société.
Paolo Stringari a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en 2015, à l’Université de Lorraine. Il est actif dans les sociétés savantes françaises dans le domaine de la thermodynamique : il a été membre du bureau du GdR « Thermodynamique moléculaire et des procédés » et du GdR « Hydrates », et fait partie de l’Institutional Board de la Global Argon Dark Matter Collaboration, dans le domaine de la physique des particules, et du groupe DRD2 du European Committee for Future Acceleretors (ECFA) du CERN.
J’ai toujours été fasciné par l’interdisciplinarité de la recherche, que j’ai pu mettre en œuvre grâce à l’utilisation des connaissances développées dans mes travaux sur le comportement de phase de mélanges complexes à basse température, pour contribuer à la conception de grands détecteurs destinés à améliorer notre compréhension de l’univers, notamment dans des domaines tels que la recherche directe de la matière noire ou la désintégration double bêta sans émission de neutrinos.
Paolo Stringari intervient dans les enseignements du Cycle Ingénieur Civil de Mines Paris – PSL et il est responsable d’un module d’enseignement sur la chaîne du GNL dans le Mastère Spécialisé en Ingénierie et Gestion du Gaz de Mines Paris – PSL. Il a dirigé 11 thèses.
Godefroy Beauvallet, Directeur général de Mines Paris-PSL : « En prenant cette fonction essentielle à notre collectif de recherche, Paolo Stringari témoigne de son engagement envers l’Ecole. J’ai toute confiance en lui pour faire en sorte que la Direction de la recherche contribue, par son action, à nous permettre d’être à l’avant-garde des transitions écologiques et numériques, en y apportant les champs et les forces spécifiques de l’Ecole, et en étant tournés à la fois vers l’impact académique et vers l’impact économique. Sa grande connaissance de l’Ecole et de ses spécificités, son expérience internationale, sa pratique des coopérations de recherche fondamentale comme des partenariats industriels, sont des atouts pour porter notre singularité au sein de l’Université PSL, faire évoluer continûment notre modèle et le défendre au sein du paysage académique français ».
