Julie Boyer, élève ingénieure, finaliste du concours d’innovation « Monaco Ocean Protection Challenge » 2024 

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Publié le 3 juillet 2024
Julie Boyer, élève de première année du cycle ingénieur civil, a participé le 19 juin dernier à la finale de la 7ème édition du « Monaco Ocean Protection Challenge » (MOPC), un concours soutenu par l’Institut Océanographique de Monaco, la Fondation Prince Albert II et Monaco Impact.
Elle a défendu le projet ReefLife, un jeu vidéo éducatif et scientifique, qui combine technologie, pédagogie et conservation, pour offrir une expérience immersive tout en promouvant des pratiques durables.

Mines Paris et l’Université Internationale de Monaco ont collaboré pour créer et défendre le projet ReefLife, un jeu vidéo pédagogique et scientifique dédié à la connaissance et à la préservation des récifs coralliens dans le monde.

Bien que les récifs coralliens couvrent moins de 0,2 % des océans, ils jouent un rôle crucial pour la biodiversité, abritant plus de 25 % des espèces marines. Ils protègent également les côtes en absorbant l’énergie des vagues, réduisant ainsi l’érosion et les dommages causés par les tempêtes. Pour de nombreux pays en développement, ces récifs sont vitaux pour l’alimentation, fournissant jusqu’à 25 % du poisson pêché. Économiquement, ils génèrent des milliards de dollars chaque année grâce à la pêche, la protection côtière et le tourisme, et ont un potentiel médical considérable pour de nouvelles découvertes pharmaceutiques.

 

Le 19 juin à Monaco, Julie Boyer, Nathalie Falck, Elisa Meshchersky Krupensky Buner et Sarah Lakatos ont soutenu à l’oral leur projet en finale du Monaco Ocean Protection Challenge.

 

Ce jeu, défendu par Julie Boyer, Nathalie Falck, Elisa Meshchersky Krupensky Buner et Sarah Lakatos (de l’Université Internationale de Monaco), s’intitule ReefLife. Le concept, imaginé comme un « SimCity de l’Océan », combinera des expériences de jeu immersives avec un contenu éducatif centré sur la préservation des récifs coralliens. Les joueurs y gèreront des écosystèmes de récifs coralliens virtuels et pourrons observer comment différentes actions affectent leur santé et leur diversité, incluant des éléments de développement anthropique et de gestion des ressources.

 

En jouant à ReefLife, les utilisateurs seront encouragés à adopter des pratiques durables, comme la réduction de l’utilisation de plastique et le soutien aux produits de la mer durables, et à participer à des initiatives locales de nettoyage des plages ou de restauration des récifs. Une partie des revenus du jeu financera des projets réels de conservation des récifs coralliens, incluant la restauration, la recherche et la protection des coraux.

Julie Boyer

 

ReefLife favorisera un sentiment de communauté et de responsabilité parmi ses joueurs. Les défis communautaires et les projets de science citoyenne encourageront les utilisateurs à s’engager activement dans des efforts de conservation. En partenariat avec des institutions scientifiques, le jeu recueillera des données précieuses sur les comportements et attitudes des utilisateurs envers la conservation, améliorant ainsi les stratégies de sensibilisation et de conservation mondiales.

Image issue du projet de jeu vidéo ReefLife

ReefLife ambitionne de devenir une référence en matière d’éducation environnementale, alliant plaisir de jeu et apprentissage actif. En intégrant des missions de recherche scientifique et des défis environnementaux réels, le jeu éduquera et inspirera des actions concrètes en faveur de la conservation des récifs coralliens. À long terme, l’objectif est d’étendre l’impact de ReefLife à une échelle mondiale, touchant des millions d’utilisateurs et influençant positivement leurs comportements en matière de préservation des océans. Grâce à son approche immersive et interactive, ReefLife entend transformer l’éducation sur les récifs coralliens et promouvoir un engagement global pour leur protection.

La participation au MOPC a permis d’élaborer un business plan, un pitch de 7 minutes et une vidéo promotionnelle d’une minute. À la suite de cette participation, l’idée ReefLife a également été soumise au concours d’innovation « Trophées de l’Océan » porté par la Banque Populaire de l’Ouest qui publiera son palmarès en septembre 2024.

La vidéo de présentation en 1 minute du projet ReefLife :

Si le projet ReefLife se poursuit, il aura pour objectif de voir le jour en juin 2026. La fin de l’année 2024 et l’année 2025 devraient être dédiées à la recherche de financements, avec les actions suivantes :

  • Soumettre des demandes de subventions auprès du Ministère de la Culture et des Régions, qui soutiennent les entreprises culturelles et créatives dans le domaine du jeu vidéo.
  • Postuler auprès d’un incubateur spécialisé.
  • Approcher des investisseurs du secteur du jeu vidéo.
  • Établir des partenariats pour la création de contenu avec des instituts océanographiques, des centres de recherche et des institutions d’enseignement, qui pourraient également devenir des promoteurs et prescripteurs du jeu.

Julie Boyer, élève ingénieure investie et engagée

Après avoir suivi en première année le cours « Métiers de l’ingénieur généraliste » (MIG) « Océan », dispensé sur le campus Pierre Laffitte à Sophia Antipolis dans le cadre de l’initiative pédagogique « Mines Paris pour l’Océan », Julie Boyer rejoindra à partir de mi-juillet le Centre de Recherche Insulaire (CRIOBE), laboratoire d’excellence de l’EPHE / PSL, pour un stage de deux mois. Elle y étudiera l’apport de l’imagerie satellitaire à la détection et au suivi du blanchissement des récifs coralliens en Polynésie française.

« En septembre 2023, après deux ans de classe préparatoire, je suis rentrée aux Mines de Paris pour y suivre le cycle Ingénieur Civil. 

Cette formation accordant une grande importance aux expériences immersives sur le terrain et à la pédagogie par projets, ma première année fut rythmée par des expériences très enrichissantes. Par exemple, afin d’appréhender les nouvelles composantes de l’environnement économique, j’ai participé à l’Entrepreneurship week, proposant un projet au sujet de l’éducation et notamment sur une problématique qui me tient à cœur : l’orientation des lycéens. J’ai également été initiée au machine Learning au travers d’un projet de 3 semaines au sujet de la détection du corail blanchi par images satellite. Je vais d’ailleurs réaliser un stage deux mois au CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement) afin de prolonger ce projet.

D’autre part, étant la trésorière de la junior entreprise des Mines de Paris (JuMP), je souhaiterais approfondir mes connaissances en économie en deuxième année, c’est pourquoi j’ai choisi le trimestre économétrie. »

La participation de Julie au Monaco Ocean Protection Challenge avec le projet ReefLife illustre l’engagement de Mines Paris – PSL à  former ses élèves à travers un parcours pédagogique dédié à la préservation de l’océan, les confrontant aux défis contemporains de l’ingénierie bleue et les préparant à devenir des acteurs clés.


Mines Paris – PSL forme les ingénieurs marins de demain

Depuis 2022, Mines Paris – PSL propose un parcours pédagogique dédié à la préservation de l’océan, visant à enrichir la compréhension des enjeux de l’ingénierie bleue, volet technologique de l’économie bleue.

Ce programme permet aux futurs ingénieurs de se confronter aux grands défis contemporains. Au cours des trois années de leur Cycle Ingénieur Civil, les élèves se plongent dans des thématiques spécifiques pendant quelques semaines.

En première année, par exemple, ils ont étudié la détection des microplastiques en Méditerranée à partir d’images satellitaires. Cette année, ils se sont concentrés sur la détection du blanchissement des récifs coralliens en Polynésie française.

En deuxième année, la formation se focalise pendant trois mois sur les sciences des données et l’Intelligence Artificielle. En 2024, les élèves ont exploré comment l’acoustique peut aider à comprendre les comportements de chasse des dauphins et ont travaillé sur le principe de maintenance prédictive utilisant des données IoT (Internet des Objets) provenant de capteurs.

Par ailleurs, le projet d’ingénierie Underwater 2024 a consisté à concevoir et développer deux robots sous-marins téléopérés depuis la surface, équipés d’une charge utile permettant d’acquérir des images destinées à la reconstitution de scènes en 2D et 3D .

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