Mines Paris – PSL s’investit dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, et compte 30 % d’étudiantes en Cycle Ingénieur civil. Par ailleurs, grâce à ses programmes d’échanges et de coopération, l’École accueille 35 % d’élèves internationaux, enrichissant ainsi sa communauté académique et professionnelle par une diversité culturelle et intellectuelle précieuse.
Dans cette interview, Layla partage son expérience à Mines Paris – PSL, ses aspirations professionnelles et sa vision de la place des femmes dans le domaine de l’ingénierie.
« Avant de rejoindre Mines Paris – PSL, j’ai suivi un parcours académique rigoureux qui m’a préparée aux défis tant académiques que professionnels. J’ai commencé mes études supérieures à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), la seule université au Liban qui offre des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) similaires à celles de France.
Pendant deux ans en prépa (MPSI puis MP*), j’ai acquis des connaissances solides et des méthodes de travail efficaces qui ont renforcé ma capacité à résoudre des problèmes complexes.
Par la suite, j’ai rejoint le département de Génie Civil et Environnement de l’USJ pour deux ans, avec l’objectif de m’immerger dans les secteurs du génie civil et de la construction. Cette formation m’a permis de développer une vision intégrée des métiers liés à l’ingénierie, tout en explorant des domaines connexes tels que le conseil et la gestion d’entreprise.
J’ai ensuite choisi de poursuivre un double diplôme avec l’école de Mines Paris – PSL pour la richesse de ses formations, en particulier dans le cadre du Cycle Ingénieur civil. J’étais à la recherche d’un établissement qui offrirait une formation en adéquation avec mon projet professionnel, tout en maintenant une approche généraliste. Mines Paris – PSL s’est avéré être l’endroit idéal pour répondre à ces aspirations. »
« L’intégration des élèves internationaux à Mines Paris – PSL est une expérience unique qui mêle traditions historiques et vie parisienne animée. Arrivant des quatre coins du monde à la Maisons des Mines et des Ponts, située en plein cœur de Paris, nous sommes accueillis dans un cadre propice à une intégration harmonieuse.
Layla, durant la semaine d’intégration en deuxième année
Tout commence par un week-end d’intégration, où nous partons vers une destination surprise, facilitant les premières rencontres dans un cadre détendu. Ensuite, la semaine de géologie permet de découvrir le monde fascinant des minéraux et de créer des souvenirs inoubliables avec nos camarades. La semaine de parrainage vient ensuite, apportant soutien et conseils des élèves plus expérimentés. Ces traditions, ainsi que bien d’autres, parfois surprenantes, enrichissent notre expérience et facilitent notre intégration aux Mines.
Gala de parrainage en 3ème année
Entre les cours, les projets et les nombreux événements organisés par l’école, des liens solides se créent entre les étudiants. Ces moments de partage et d’apprentissage favorisent une ouverture d’esprit et une compréhension interculturelle, indispensables dans le monde globalisé d’aujourd’hui. Mines Paris – PSL offre bien plus qu’une formation académique de qualité ; elle propose une immersion totale dans une communauté dynamique et diversifiée, prête à accompagner chaque élève tout au long de son parcours universitaire et personnel. »
Week-end « Montagne » organisé par le bureau étudiant des sports (BdS)
« Après avoir suivi une formation purement technique en génie civil, ma curiosité scientifique et mon désir d’élargir mes horizons académiques et professionnels se sont renforcés. La formation généraliste de Mines Paris – PSL répondait à cette aspiration en offrant une éducation multidisciplinaire intégrant les sciences, l’ingénierie, et la gestion. Cette approche m’a permis d’acquérir des compétences variées, allant au-delà de l’expertise technique, pour inclure la gestion de projets, la prise de décision stratégique, et une compréhension plus large des enjeux économiques et sociaux. »
« À la fin de ma troisième année au Cycle Ingénieur civil, plusieurs moments forts ressortent, marquant une année riche en apprentissages et en expériences. L’un des points culminants a été la visite de la Direction générale de la concurrence (DGComp) à Bruxelles, dans le cadre de ma spécialisation en économie industrielle. Cette visite, effectuée avec mes collègues de l’option, était directement liée à notre étude approfondie des politiques de gestion de l’eau en France, où nous avons analysé les choix de mode de gestion et leurs implications économiques et sociales. Assister aux discussions avec les experts de la DGComp nous a permis de mieux comprendre comment les décisions économiques et les régulations peuvent influencer la dynamique du marché et la compétitivité des entreprises.
Étudiants de l’option économie industrielle à Bruxelles
En parallèle, d’autres moments marquants ont jalonné cette année, comme les projets techniques, les cours interactifs et mes voyages d’échange en Pologne et en Italie, chacun apportant une perspective nouvelle et stimulante sur mon parcours académique et personnel. La richesse des échanges avec les enseignants et mes camarades a profondément nourri mon expérience. »
Layla lors de son voyage d’option à Bruxelles
« Après avoir effectué plusieurs stages enrichissants, mon objectif est désormais de décrocher un emploi pour appliquer les compétences et connaissances acquises durant ma formation et contribuer de manière significative au sein d’une entreprise. Mon ambition est de trouver un poste où je pourrai continuer à apprendre, évoluer professionnellement, et apporter une réelle valeur ajoutée à l’organisation. »
« Il est vrai que les femmes peuvent parfois ressentir une moindre légitimité dans le domaine de l’ingénierie, souvent en raison de stéréotypes persistants et d’une sous-représentation dans certains milieux éducatifs ou professionnels. Cependant, il est crucial de reconnaître que les femmes possèdent autant de capacités et de potentiel que les hommes pour exceller dans ce domaine. En encourageant activement et en soutenant leur participation dans la formation en ingénierie, nous pouvons surmonter ces barrières perçues et créer un environnement où chaque individu se sent valorisé et compétent.
Depuis plusieurs années, le discours d’Emma Watson sur l’inégalité m’inspire chaque jour, en particulier sa phrase : « If not me, who? If not now, when? » Cette affirmation résonne en moi comme un appel à l’action immédiate et à la prise de responsabilité pour promouvoir l’égalité des sexes. Elle me rappelle que chaque femme, moi y compris, est responsable de faire avancer les choses dès maintenant, et que les limites ne devraient pas exister pour ce que les femmes peuvent accomplir. »
Visite de site industriel dans le cadre de l’étude du marché de l’eau
« En tant que femme ingénieure, j’ai souvent dû faire face à des stéréotypes de genre et à des perceptions biaisées remettant en question mes compétences techniques et mon intérêt pour des projets complexes. Par exemple, au cours de certains trimestres à Mines Paris – PSL, j’ai travaillé sur des projets complexes tels que le développement d’un drone, nécessitant des choix techniques précis comme le matériel et les hélices, ainsi que sur un modèle de catamaran dans le cadre du trimestre MECATRO. Lorsque je discutais de ces projets avec des camarades de profils non scientifiques, je recevais fréquemment des réactions qui mettaient en doute mon intérêt et mes compétences pour ces tâches techniques, reflétant une vision erronée selon laquelle les femmes seraient davantage attirées par les sciences sociales que par des projets techniques et complexes.
Projet de Mécatronique, dont les objectifs sont de faire appréhender les problèmes associés à la conception et à la réalisation de systèmes techniques, intégrant de façon équilibrée de la mécanique et de l’électronique.
Ce défi s’est également manifesté lors d’un stage sur un chantier de BTP, où je me suis retrouvée dans un environnement majoritairement masculin, me sentant parfois isolée et remise en question en raison de mon genre. Pour surmonter ces obstacles, j’ai d’abord renforcé ma confiance en mes compétences en m’appuyant sur mes réussites et en cherchant des opportunités d’apprentissage supplémentaires. Ensuite, j’ai adopté une communication claire et pédagogique pour démontrer la valeur et la pertinence des aspects techniques de nos projets. Enfin, le soutien de mentors et ma capacité à persévérer face aux difficultés m’ont permis de m’intégrer efficacement dans des environnements majoritairement masculins. »
Layla au sein de son équipe célébrant la fin du trimestre MECAERO avec une démonstration finale de leur drone
« Il est évident que des progrès significatifs ont été réalisés dans l’intégration des femmes dans les formations scientifiques. Toutefois, cette évolution reste lente, et beaucoup de chemin reste à parcourir pour atteindre une véritable égalité. Personnellement, j’ai eu la chance d’étudier dans un environnement qui valorise l’égalité des sexes. Cependant, je suis consciente que ce n’est pas le cas partout. Les stéréotypes de genre demeurent, souvent décourageant les filles de s’orienter vers des filières scientifiques et technologiques perçues comme « masculines ».
Ces stéréotypes font souvent douter les filles de leurs capacités à s’intégrer dans des formations où les garçons sont majoritaires, conduisant parfois à l’autocensure. Il est crucial de continuer à déconstruire ces stéréotypes dès le plus jeune âge. Créer un environnement où chacun a des opportunités égales de réussir dans les domaines scientifiques et technologiques est essentiel pour permettre à tous de s’épanouir sans barrières artificielles liées au genre. »
L’École compte 30 % de femme élèves en Cycle Ingénieur civil
« Je considère que Mines Paris – PSL démontre un engagement fort en faveur de l’égalité hommes-femmes. L’école a mis en place divers dispositifs de soutien, ainsi que des actions de prévention contre les violences sexistes. Par exemple, elle propose une double cellule d’écoute : une interne à Mines Paris – PSL et une externe via l’université PSL, offrant des ressources pour les étudiants concernés.
L’association FéMINistes ! joue également un rôle crucial en organisant des initiatives pour sensibiliser les étudiants aux problématiques des violences-sexistes.
Bien que ces mesures soient encourageantes, il serait bénéfique d’intensifier la formation sur l’égalité et la diversité pour l’ensemble des étudiants et du personnel, et de renforcer la visibilité des dispositifs existants. De plus, développer des programmes de mentorat pour les femmes en sciences pourrait faciliter leur intégration et leur progression dans des filières où elles sont encore minoritaires. »
« Je recommande vivement aux jeunes femmes qui envisagent une carrière en ingénierie de poursuivre leur passion avec une détermination inébranlable. Quels que soient les obstacles qu’elles rencontrent, la passion et l’engagement dans leur travail sont des atouts précieux. Ne laissez pas les stéréotypes ou les doutes vous décourager ; avancez avec confiance dans la poursuite de vos ambitions, en vous entourant de mentors et de soutiens pour vous guider dans votre parcours. Et surtout, ne vous mettez pas d’obstacles, croyez-en vous-même et visez les étoiles. »
Layla lors du week-end de retour au début de la troisième année
Mines Paris – PSL à l’international
Grâce à toutes ses alliances, Mines Paris – PSL mobilise des compétences dans le monde entier et met au service de ses étudiants des programmes originaux et de grande qualité.
Égalité Diversité Inclusivité à Mines Paris – PSL
Mines Paris – PSL s’engage en faveur de l’égalité sous toutes ses formes. L’École s’investit dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, combat le harcèlement et les VSS, instaure des dispositifs d’accompagnement pour les étudiants en situation de handicap et facilite le changement de prénom d’usage.
Bienvenue sur la page d’actualité Admissibles 2024 de Mines Paris – PSL dédiée aux élèves qui viennent de franchir une étape importante dans leur parc...