Organisée par les Maisons des femmes Restart en collaboration avec Sciences Po, cette demi-journée de débats et d’échanges a réuni directions d’établissements, experts et expertes, associations étudiantes et chercheur et chercheuses afin de partager constats, stratégies et bonnes pratiques pour agir durablement contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur.
Une participation de Mines Paris – PSL aux tables rondes
Mines Paris – PSL a été représentée lors de cet événement grâce à l’intervention de plusieurs membres de la communauté étudiante et de la direction.
Isabelle Lecallier, Responsable Vie étudiante, Orientation Professionnelle et Égalité des chances à Mines Paris – PSL, est intervenue lors de la table ronde “Relations asymétriques et vulnérabilités : penser les VSS dans la vie étudiante”, aux côtés de directions et représentantes étudiantes d’établissements. Elle a pu rappeler l’importance d’un accompagnement clair des élèves, de la formation des équipes et des dispositifs de prévention structurés au sein des écoles d’ingénieurs.
Elle témoigne : “Je tiens d’abord à saluer l’initiative proposée par la Maison des Femmes de réunir des acteurs et actrices aux profils variés – directions, associations étudiantes, observatoires. Cette approche croisée des perspectives permet de montrer que les violences sexistes et sexuelles ne se combattent pas en silo, mais par une approche globale et partenariale. À Mines Paris – PSL, nous en sommes convaincus : la collaboration entre la Vie étudiante, les associations, et l’ensemble du personnel, est un levier clé pour agir efficacement. Aujourd’hui, des outils essentiels sont mis en place – cellules d’écoute, formations, chartes – mais ils ne suffisent pas. Il faut traiter le continuum, des stéréotypes de genre aux violences, en intégrant tous les maillons de la chaîne. Autre point, l’alcool, cité à plusieurs reprises comme un « déclencheur » de VSS, doit être abordé sans tabou dans nos actions de prévention.”
Eugénie Porre, Responsable VSS de l’association féMINistes! de Mines Paris – PSL, a participé à la table ronde “Les dispositifs institutionnels : accompagner les personnes victimes et les personnes mises en cause”. Elle a apporté un éclairage étudiant sur les mécanismes d’alerte, la nécessité d’une communication transparente et la valeur de l’engagement associatif dans la transformation des environnements de campus.
La présence conjointe du personnel et des élèves de Mines Paris – PSL a illustré un message fort : la lutte contre les VSS nécessite un travail collectif, associant institution, équipes pédagogiques, associations étudiantes et dispositifs de terrain.
Les élèves récompensés pour leur court-métrage contre les VSS
En clôture de ces échanges, le premier prix du concours vidéo “ ACTION contre les VSS” a été attribué au court-métrage « Sans voix », réalisé par trois étudiantes : Albane Hasbroucq, Clarisse Coulon et Elora Lazaar.
Cette récompense salue un film sensible et puissant, qui donne à voir les ressorts souvent invisibles des violences sexistes et sexuelles et met en lumière les difficultés rencontrées par les victimes pour s’exprimer ou être entendues. Une démarche créative et engagée qui reflète le dynamisme des élèves et leur volonté de sensibiliser la communauté étudiante. Le court-métrage Sans voix reste réservé pour le moment et sera diffusé plus largement ultérieurement.
Obtenir le premier prix a été une immense fierté pour nous trois.
Ce projet nous a permis d’exprimer notre engagement contre les violences sexistes et sexuelles, tout en explorant la force des images comme outil de sensibilisation.
Elora Lazaar, étudiante
