Un été, deux causes, des milliers de kilomètres : retour sur le tour de France solidaire de Thomas Vannier (IC 2025)
Étudiant engagé, cycliste passionné et citoyen solidaire, Thomas Vannier vient de boucler une aventure remarquable. À 23 ans, avant de rejoindre en septembre la dernière année du cycle ingénieur civil à Mines Paris – PSL, il a consacré son été à pédaler à travers l’Hexagone avec pour objectif de collecter des fonds et de sensibiliser le grand public aux missions des deux associations qu’il soutient.
Du 31 mai au 16 août, il a parcouru la France, tractant une remorque derrière son vélo, hébergé chaque soir chez l’habitant et accompagné ponctuellement par des amis, des bénévoles ou des inconnus. Mais au-delà du défi sportif, qui l’a conduit jusqu’aux cols mythiques des Alpes, son projet s’est surtout construit autour des rencontres : dans chaque ville-étape, concerts, apéros solidaires ou pièces de théâtre ont rassemblé habitants et donateurs. Résultat : plus de 10 000 € récoltés pour les deux associations !

Cette initiative, profondément humaine et éco-responsable, reflète les valeurs portées par l’École : audace, responsabilité et engagement au service de la société. Elle illustre aussi l’esprit associatif et citoyen des élèves-ingénieurs, qui s’investissent pour des causes porteuses de sens.
Je souhaite faire passer un message clair : nous, ingénieurs des Mines, pouvons et devons être des ingénieurs engagés. La société a besoin de notre expertise et de notre voix pour porter des causes essentielles : l’environnementalisme, bien sûr, mais aussi d’autres formes d’engagement dont la mémoire ou la lutte contre la maladie font partie.
« J’ai toujours rêvé de découvrir la France et de mieux connaître ses cultures régionales. L’idée d’un Tour de France a longtemps mûri en moi, et ma passion pour le vélo m’a permis de fusionner ces deux centres d’intérêt en un projet qui reflète parfaitement ma personnalité. Étant depuis toujours investi dans le milieu associatif, il m’était naturel de réaliser ce périple pour des causes qui me tiennent à cœur. Cela en fait une aventure à la fois profondément personnelle et authentique.
Le choix des deux associations s’est imposé comme une évidence. Ma famille a été durement touchée ces dernières années par des cas de leucémies, maladie dont ma grand-mère est décédée en 2020. Par ce projet, je voulais lui rendre hommage et sensibiliser autour de cette cause. Soutenir l’association Laurette Fugain s’est donc imposé naturellement. Par ailleurs, je suis profondément attaché à la mission portée par le Bleuet de France : défendre la mémoire de nos ancêtres ayant combattu pour notre liberté. C’est, à mes yeux, un devoir que notre société tend malheureusement à oublier. »
« Avec 55 étapes et tout autant d’hébergeurs, une multitude de souvenirs resteront gravés à jamais. Ce qui m’a le plus marqué, assurément, c’est l’accueil reçu partout où je suis passé. Celui des hébergeurs, bien sûr, mais aussi celui des pompiers à Embrun, du Rotary Club à Barcelonnette, de la mairie à Lure, des clubs de rugby à Fougères, Lunéville ou Sainte-Menehould, des associations de sauvegarde de la mémoire locale dans le Grand Est, ou encore des comités des fêtes à Neufchâtel, Anizy et La Grave. Chaque étape était un aboutissement : l’effort physique trouvait son sens dans le sourire et la générosité de celles et ceux qui m’ont accueilli.

Thomas a été accueil par de nombreuses casernes de pompiers, comme ici à Lunéville.
Je ne remercierai jamais assez toutes les personnes qui ont rendu cette aventure possible. Plus qu’un voyage, elle m’a montré que la solidarité et la mémoire sont bien vivantes partout en France. »

Les équipes de rugby de Vesoul, Lure et Belfort se sont affrontées à l’occasion d’un tournoi organisé lors du passage de Thomas à Lure le 24 juin, au profit des deux associations;
« Je souhaite faire passer un message clair : nous, ingénieurs des Mines, pouvons et devons être des ingénieurs engagés. La société a besoin de notre expertise et de notre voix pour porter des causes essentielles : l’environnementalisme, bien sûr, mais aussi d’autres formes d’engagement dont la mémoire ou la lutte contre la maladie font partie.
Je veux désormais relier ce projet à vélo avec mes études à l’école. À la rentrée prochaine, je réunirai quelques étudiants afin de mettre en valeur la mémoire des anciens élèves de Mines Paris déportés ou résistants lors de la Seconde Guerre mondiale. Ce projet marquera la continuité de mon engagement et, je l’espère, suscitera une prise de conscience parmi mes camarades sur la nécessité, pour chacun d’entre nous, de s’engager en tant qu’ingénieur(e)s des Mines. »

Thomas lors de son arrivée à Paris, aux Invalides, le 16 août 2025
Théobald Dubreuil et Antoine Preneux, deux étudiants de Mines Paris – PSL, ont entrepris un défi écologique : parcourir l’Europe à vélo pendant 5 mois...