ETI, moteurs de l’économie : la chaire etilab poursuit sa mission
Les ETI sont présentes dans tous les secteurs de l’économie. Elles jouent un rôle crucial dans la création d’emplois, la production de valeur ajoutée et les exportations. Par exemple, en 2019, elles représentaient 29,7 % du chiffre d’affaires et 24,3 % de l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles et non financiers (source : INSEE).
Pourtant, malgré leur poids économique, les ETI sont boudées. Leur taille intermédiaire les place dans une zone grise, où elles ne bénéficient ni de la visibilité des grandes entreprises ni de l’attention portée aux petites structures. C’est là que la chaire etilab intervient, en proposant une approche innovante pour étudier ces entreprises sous tous leurs angles.
Après un premier mandat consacré à l’attractivité RH, la décarbonation et la croissance, etilab lance trois nouveaux chantiers majeurs pour les trois prochaines années :
Les ETI françaises ne sont pas isolées : elles partagent des caractéristiques avec leurs homologues européennes. Mais comment les définir à l’échelle du continent et leur donner une place dans la politique économique européenne ? Ce chantier vise à comparer les ETI françaises avec celles des autres pays européens, afin de proposer une définition harmonisée et de mieux comprendre leurs dynamiques.
La transformation numérique est un enjeu majeur pour toutes les entreprises, mais elle prend une dimension particulière pour les ETI. Quels sont leurs avantages comparatifs dans ce domaine ? Comment intègrent-elles les nouvelles technologies dans leurs pratiques ? Ce volet de recherche explorera les stratégies digitales des ETI et leur impact sur leur compétitivité.
Les ETI sont souvent profondément ancrées dans leurs territoires, qu’elles contribuent à dynamiser. Mais quel est leur rôle exact dans les stratégies de réindustrialisation ? Comment interagissent-elles avec les acteurs locaux ? Ce chantier analysera leur impact économique et social, ainsi que les relations qu’elles entretiennent avec leur environnement.
La force de la chaire etilab réside dans sa méthodologie, qui combine théorie économique, analyse de données et enquêtes de terrain. Cette approche permet de produire des connaissances robustes et actionnables, tant pour les entreprises que pour les décideurs publics.
Par exemple, la publication en 2023 de Vivre loin pour vivre mieux : la prime à choisir un territoire moins dense, l’un des premiers travaux scientifiques de la chaire, contribue à identifier les facteurs permettant d’augmenter l’attractivité des territoires moins densément peuplés. Un des derniers projets, le rapport Devenir ETI : les chemins de la croissance publié en juin 2025, a analysé les trajectoires de croissance des PME devenues ETI, mettant en lumière les leviers qui permettent cette transition.
Sous la direction de Pierre Fleckinger et d’Antoine Prévet, etilab entame un nouveau cycle de recherche ambitieux, soutenu par des mécènes engagés : Crédit agricole d’Île-de-France, Forvis Mazars, Club ETI Île-de-France, Région Île-de-France, METI, Reseaudef, Septodont, Groupe ETPO, SOCOTEC, DiotSiaci, Acorus, Hopscotch, Ceva, Energys, Prova, Henner. Ensemble, ils forment une alliance unique entre le monde académique, les entreprises et les institutions publiques, pour éclairer les enjeux des ETI et proposer des solutions concrètes.
Les ETI sont des acteurs essentiels de l’économie française, mais elles restent mal connues. Notre objectif est de produire des connaissances qui permettront d’éclairer les politiques publiques et d’aider ces entreprises à relever les défis de demain. Pierre Fleckinger
Pour les deux économistes, les enjeux sont clairs : il s’agit de mieux comprendre les ETI pour mieux les accompagner.
En associant recherche académique et acteurs de terrain, nous créons un écosystème unique où chacun peut contribuer à une meilleure compréhension des ETI. Ce nouveau cycle de recherche est une opportunité pour approfondir nos connaissances et proposer des solutions concrètes. Antoine Prévet
En 2022, la France a émis 404 millions de tonnes de CO₂ équivalent, soit 25 % de moins qu’en 1990, année de référence pour le protocole de Kyoto. Bien...