Cap vers l’international avec le Cycle Ingénieur de spécialité Énergétique : un stage en Arabie Saoudite au cœur de l’audit énergétique

Formation Interview
Publié le 19 juin 2025
Dans le cadre de la formation d’ingénieurs en énergétique de Mines Paris – PSL, les élèves doivent effectuer une expérience à l’international, afin de développer leur capacité à évoluer dans des environnements multiculturels et techniques variés. Omar El Helw, élève en alternance (promotion 2022), a relevé le défi avec brio en réalisant un stage en tant qu’ingénieur CVC (chauffage, ventilation, climatisation) au sein de la filiale saoudienne d’ENGIE. Une immersion enrichissante, tant sur le plan technique qu’humain, qui illustre parfaitement les ambitions du cursus.

Une mission à impact au sein d’un groupe international

Durant l’été 2024, pour une durée de 4 mois (juillet à octobre) Omar a intégré l’équipe d’audit énergétique d’ENGIE Energie Solution et Service (EESS) AMEA à Riyadh, en Arabie Saoudite. Le choix de cette destination s’inscrit dans une volonté de revenir aux fondamentaux de l’énergétique, et dans le désir personnel de découvrir un pays et une culture qui l’intriguaient depuis longtemps.

Activités et mise en œuvre d’ENGIE AMEA dans tous les pays du Golfe

Sur place, Omar a été pleinement impliqué dans la réponse à appels d’offres pour des projets de rénovation énergétique, principalement commandités par l’entité gouvernementale Tarshid, dans le cadre du projet « vision 2030 » du royaume, dont un des objectifs est de diminuer l’impact environnemental du pays lié aux consommations électriques.

Entité gouvernementale saoudienne chargée du programme mondial d’efficacité énergétique dans tout le royaume, dans le cadre de la vision 2030.

Sa mission : analyser les données de consommation collectées sur site, élaborer des modèles de consommations électriques liés entre autres à l’usage des installations de CVC, identifier des leviers d’économie et évaluer leur faisabilité technico-économique. Un travail rigoureux synthétisé dans des rapports techniques remis au client.

Il raconte : « Cette expérience m’a permis premièrement d’être confronté à de véritables cas d’étude d’audit énergétique, sur des projets d’assez grandes envergures (des sites universitaires, hospitaliers, etc.), au côté de véritables experts du métier. Cela m’a permis de développer les bons réflexes à avoir lorsqu’on mène une étude de ce type. Également d’apprendre les conventions scientifiques et réglementations à l’internationales et la pratique extra-européenne.»

Répartition de la consommation d’un site en kWh, par mois pendant 1 an, d’après la facture d’électricité (données des compteurs), par rapport à notre modèle de consommation.

Grâce à cette immersion, Omar a consolidé ses acquis théoriques issus des enseignements de sa formation, en particulier dans les domaines de l’audit énergétique, du traitement de données, des unités de mesure internationales ou encore des normes réglementaires non européennes. Il souligne notamment l’utilité directe de compétences développées pendant sa formation : analyse énergétique (thermodynamique appliquée au système de production de froid, électricité de forte puissance…), outils statistiques, gestion de projet ou encore travail collaboratif. Il témoigne : « Mes deux années d’expérience en apprentissage, précédent le stage, m’ont également beaucoup apporté quant à l’intégration dans un environnement professionnel en bureau, sur un temps de stage relativement court de 4 mois, comparé à d’autres. Généralement de 6 mois, les missions internationales peuvent aller jusqu’à 1 an, pour des césuriens par exemple. »

L’aspect interculturel a été central dans cette mission. Il évoque la richesse d’une telle mission pour un futur ingénieur : « Cette immersion permet de se challenger à socialiser, s’intégrer et s’adapter à un environnement totalement différent. En tant qu’ingénieur, nous pouvons être confronté à des situations dans lesquelles nous sommes amenés à échanger avec des prestataires étrangers, et être confronté déjà à cette situation dans le cadre du stage permets d’avoir les codes et réflexes afin de faciliter l’échanges. Je pense également à la barrière de la langue, qui peut être assez déstabilisant si nous n’avons travailler qu’en français. Cette expérience atteste de notre capacité à être polyvalent, savoir user de nos qualités humaines afin de faciliter le travail en équipe, etc. »

Affiche de bienvenue à l’entrée du bureau de l’EESS à Riyad et vue depuis les fenêtres du bureau.

Travailler au sein d’une équipe multinationale, communiquer dans un contexte linguistique différent, s’adapter à un environnement professionnel nouveau : autant de défis qu’Omar a su relever avec engagement comme l’évoque son tuteur Choukri Ben Mechichi, Implementation Team Manager, EESS AMEA : « Omar a fait preuve d’une forte implication et d’une immersion totale dans ce nouvel environnement. Il a été plus que compétent. Il faisait partie de l’équipe d’audit énergétique du département d’ingénierie. Son rôle principal consistait à aider les ingénieurs chargés de l’audit énergétique à réaliser l’audit énergétique des installations. Omar a développé des compétences techniques telles que la manière d’élaborer le bilan énergétique d’une installation et d’évaluer le potentiel d’économies d’énergie. En termes de compétences relationnelles, il a travaillé dans un environnement multinational avec différents ingénieurs et a fait de grands efforts pour s’adapter à ce nouvel environnement. Il a établi de solides relations avec tous les membres de l’équipe. Cette expérience sur le terrain est très intéressante car elle permet l’étudiant en contact avec tous les systèmes énergétiques depuis la base. »

Comme le confirme Omar : « Cette expérience m’a conforté dans ma tendance à rester plutôt en phase de conception des projets sur lesquels je serais amené à travailler, car c’est là où ma contribution est la plus appréciable d’après moi : je m’investis de la manière qui me plait et où je suis le plus confiant. »

Ce séjour en Arabie Saoudite a été un catalyseur : il a non seulement confirmé les choix professionnels d’Omar, mais aussi révélé ses préférences pour la conception de projets énergétiques :

Cette expérience m’a permis de grandir aussi bien professionnellement qu’humainement. Malgré les craintes et aprioris que j’avais, je suis parvenu à embrasser cette opportunité et en tirer le maximum afin d’évoluer en tant qu’individu.

Elise El Ahmar, Directrice des études du cycle ISUPFERE conclut : « Le parcours d’Omar illustre parfaitement la philosophie de notre formation en apprentissage : allier rigueur scientifique, immersion professionnelle et ouverture au monde. Son stage en Arabie Saoudite certifie la capacité de nos élèves à s’adapter à des environnements professionnels aux enjeux multiples, à collaborer dans des contextes multiculturels, et à apporter une réelle valeur ajoutée dès leur formation. Cette expérience est un bel exemple de la dynamique internationale que nous encourageons, et du rôle que peuvent jouer nos futurs ingénieurs dans la transition énergétique mondiale.»


Pour aller plus loin

Découvrir le Cycle Ingénieur de spécialité Énergétique formation ISUPFERE.

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