Axe 1

Construire les compétences de la sécurité dans un monde en transformation

Professionnalisation de la sécurité

Cet axe de recherche s’intéresse à la manière dont les métiers liés à la sécurité, à la prévention des risques et à la gestion des crises se constituent, se transforment et se légitiment dans des contextes en constante évolution. Il examine les processus de formation, de structuration et de reconnaissance des compétences professionnelles, en prenant en compte la diversité des acteurs concernés : opérateurs, experts, encadrants, décideurs, institutions publiques ou privées.

Les travaux portent sur l’émergence des savoirs professionnels, la formalisation des pratiques, ainsi que sur les mécanismes de transmission des connaissances, qu’ils soient formels (formation initiale et continue, certification) ou informels (apprentissage sur le terrain, culture de la sécurité). Ils interrogent également les effets des évolutions technologiques, réglementaires, organisationnelles et sociétales sur les rôles, les responsabilités et les référentiels de compétences dans le champ de la sécurité.

L’objectif est de mieux comprendre les dynamiques de professionnalisation dans des environnements techniques et humains complexes, afin de contribuer à la montée en compétence, à la légitimation sociale, et à l’efficacité opérationnelle des acteurs engagés dans la prévention des risques et la gestion des crises.

Axe 2

Modéliser l’incertitude pour anticiper les crises complexes

Modélisation des risques, des crises et des situations extrêmes

Ce deuxième axe vise à développer des outils théoriques et pratiques pour représenter, anticiper et analyser des situations à fort enjeu, caractérisées par leur incertitude, leur complexité et leur impact potentiel. Ces situations incluent notamment les accidents industriels majeurs, les catastrophes naturelles, les événements extrêmes d’origine humaine (terrorisme, sabotage, cyberattaques), ainsi que des contextes émergents comme les changements climatiques ou les défaillances systémiques.

Les recherches mobilisent des approches mathématiques et informatiques pour construire des modèles de comportement de systèmes socio-techniques, intégrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. La simulation numérique, l’analyse de scénarios, l’évaluation probabiliste des risques, ou encore les modèles d’Intelligence Artificielle figurent parmi les outils utilisés.

L’enjeu central est la conception de dispositifs d’aide à la décision, robustes et adaptables, permettant aux organisations publiques ou privées de mieux se préparer, de réagir efficacement, et de renforcer leur résilience face aux crises. Cet axe contribue ainsi à faire le lien entre recherche fondamentale, innovation méthodologique et application opérationnelle dans des secteurs variés (industrie, énergie, environnement, sécurité civile, défense, etc.).

Axe 3

Concevoir des systèmes sûrs pour les environnements maritimes complexes

Conception de systèmes pour la sécurité et la sûreté de l’environnement marin

Ce troisième axe porte sur la conception, l’évaluation et l’amélioration de systèmes destinés à assurer la sécurité des activités humaines et la protection de l’environnement dans les milieux maritimes. Il s’agit notamment de développer des technologies et des méthodologies adaptées aux contraintes spécifiques du domaine maritime (offshore, infrastructures portuaires, navigation, etc.), en intégrant les enjeux liés à la prévention des pollutions, à la résilience des infrastructures et à la gestion des situations d’urgence en mer.

Cet axe comprend également une dimension stratégique liée à la défense et à la sécurité maritime, en lien avec les besoins de la Marine nationale et d’autres acteurs régaliens. Les recherches menées contribuent à renforcer la surveillance des espaces maritimes, la protection des infrastructures sensibles, la maîtrise des risques en zone littorale ou hauturière, et la résilience face aux menaces hybrides ou aux actes de malveillance en mer.

Les travaux conduits dans les domaines de la robotique marine et sous-marine sont conduits avec l’EDEIA de Toulon dans le cadre d’un laboratoire commun, le Collège des Sciences Navales.